Source : Forbes France publié le 06 février 2022 Robert Acouri, président du Groupe Cider.
Quels leviers pour faire face à la fuite des talents post-crise ?
La crise sanitaire n’a pas fini de pousser les salariés à revoir leur place dans l’entreprise. Pour y rester, le sens et l’épanouissement au travail sont devenus deux critères aussi fondamentaux que décisifs. La marque employeur prend alors une position centrale dans les stratégies RH sur fond d’un enjeu de taille pour l’entreprise : conserver et fidéliser son bien le plus précieux.
Place au manager « coach »
Rappelons-le : la crise sanitaire a apporté de nouvelles problématiques auxquelles les managers ont fait face au pied levé. Du management à distance à la gestion de l’équilibre présentiel/distanciel, ils ont dû faire feu de tout bois pour garder la motivation et la productivité de leurs collaborateurs à flot. Pour ces derniers, le besoin d’évoluer aux côtés de managers “coach” se veut une nécessité de l’après-crise. Afin d’y répondre, le management traditionnel directif laisse place à un management collaboratif basé sur la bienveillance. Le manager « coach » accompagne les collaborateurs au quotidien et révèle leur potentiel en leur offrant l’autonomie et la responsabilité dont ils ont besoin pour rayonner dans un contexte de travail hybride. Ainsi, ils participent activement au succès de l’entreprise et retrouvent du sens dans leur quotidien au travail. Mais cela ne s’improvise pas. L’accompagnement soutenu des managers par la direction et le recours à la formation dans cette évolution se veut une étape cruciale. Une véritable clé de voute de la fidélisation des talents
Le virage digital urge
Selon une étude (Fleet et Harris Interactive novembre 2021), 86% des salariés attestent que l’équipement informatique peut avoir un impact sur leur sentiment de valorisation par l’entreprise. La connectivité est au cœur de la qualité de vie au travail des collaborateurs. Problèmes de connexion, matériel inadapté, mauvaise communication à distance… ces aléas deviennent aujourd’hui désastreux en matière de qualité de vie au travail et la valorisation des talents. Pourtant démocratisé, le travail hybride contraint dorénavant les entreprises à s’armer pour digitaliser leur organisation et leurs espaces de travail. Réunions hybrides, partage d’informations, réservation de salle à distance ou encore gestion numérique du flex office : la digitalisation est une étape obligatoire pour que l’organisation collabore de manière fluide et pour que les espaces de travail soient utilisés de façon optimale au quotidien.
(Re)donner l’envie de travailler
L’espace de travail est au cœur de la rétention des collaborateurs. Dans le monde de l’après-crise, les espaces doivent répondre aux nombreux besoins des salariés. Ainsi, l’environnement doit être en mesure d’offrir des espaces aux usages variés afin de permettre aux collaborateurs de travailler individuellement, d’échanger de façon informelle, de passer un appel privé ou encore de s’isoler pour une réunion client. Le mobilier joue aussi un rôle majeur car il doit être à la fois confortable, « worker friendly » et esthétique. Enfin, le passage d’un espace de travail à plusieurs lieux de travail devient l’élément incontournable pour attirer et fidéliser les talents de 2022. Une multitude de tiers lieux et d’espaces de coworking voient le jour et sont d’ores et déjà prêts à accueillir les collaborateurs. En leur donnant la possibilité de choisir leur lieu de télétravail, chez eux ou dans un tiers lieu, ils diminuent le temps de trajet sans perdre la qualité de leur environnement de travail. Les collaborateurs favoriseront alors les entreprises offrant de la flexibilité au quotidien.
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